Le Duboskhistan, au sommet de son art...

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Avec mes colistiers Hélène Le Guirriec et Philippe Asin, nous avons dès le début de notre mandat eu une réelle volonté d'exercer notre mandat et de participer à notre place à l'action communale. Mais les choses ne sont pas aussi simples que nous l'espérions et la chronique de ce jour en est une nouvelle illustration.

Mon colistier Philippe Asin a eu la surprise début janvier de recevoir un commandement d'huissier (!) de venir chercher en son étude des documents émanant de la Mairie de Foulayronnes. Voilà qui nécessite un petit rappel du contexte : l’histoire commence par le fait que des deux des trois élus de mon équipe n’avaient pas reçu les convocations au conseil municipal de décembre, ce que j'avais fait remarquer en début de séance.

Pour l'une d'entre eux, ma collègue Hélène Le Guirriec, la suite a montré qu'elle n’avait pas pu recevoir sa convocation puisqu'il y avait une erreur dans l’adresse mail d’envoi, erreur dont, bien malgré lui, le directeur général adjoint nous avait apporté la preuve dans son envoi par pli recommandé ! (lire "Droit à l'erreur")

Pour mon autre colisitier Philippe Asin, il s'agit manifestement d'autre chose, sans doute un bug de messagerie comme il s'en produit tant. C'est d'ailleurs la conclusion assez claire qu'on peut tirer du document ci-dessous fourni par la direction des services de la mairie de Foulayronnes :

Il y est écrit noir sur blanc que, s'il y a bien eu envoi du mail -ce que nous n'avons jamais contesté- il n’y a eu aucune notification de remise envoyée par le serveur de destination de la boite mail Philippe Asin. Et pour cause : mon colistier ne l’a jamais reçu. En soi, pas de quoi faire une histoire bien sur. Mais lorsque j'ai évoqué ce sujet en début de séance du Conseil, j'ai eu droit à la sempiternelle réponse de M. Dubos sur l'esprit petitement "polémique" de l'opposition.

Plutôt que ce genre de remontrance ou des courriers en recommandé, n'eut-il pas été plus efficace et plus simple pour la mairie de passer un coup de fil à Philippe Asin en constatant que sa convocation n'avait pas été distribuée ? Je rappelle que nous demandons à simplement être convoqués au conseil municipal, recevoir les documents correspondants et pouvoir y débattre de l’avenir de notre commune, conformément au mandat reçu des Foulayronnais.

Cette affaire souligne la véritable  nature de la gestion municipale que nous évoquons souvent et que les Foulayronnais commencent à découvrir : le Maire a fait le choix délibéré de ne prévenir les élus d'opposition de la date et du contenu des conseils municipaux qu'au dernier moment, juste 5 jours avant, à l'extrême limite que la loi lui impose. Car aux yeux du Maire, les élus d'opposition sont de véritables parias municipaux. Je vous accorde qu'il s'agit là d'un comportement dérisoire, de niveau école maternelle mais il semble que cela amuse beaucoup le Maire.

Pour finir, je ne résiste pas à partager avec vous la fin du courrier que la Mairie a adressé à Philippe Asin :

Ah ? Demander à recevoir les convocations au Conseil et les documents correspondants constituerait donc une "demande abusive" ? J'éprouve pour notre directrice générale, signataire de ce courrier, une réelle compassion d'être ainsi contrainte sous la pression du Maire à devoir écrire de pareilles fadaises.

La conclusion que nous souhaitons partager ici avec les Foulayronnais est la suivante : nous sommes interrogatifs -pour être gentils- et en réalité assez inquiets de voir la Mairie dirigée d'une manière aussi absurde. Si le surnom de Duboskhistan que nous avons donné à la municipalité de Foulayronnes suscite un tel succès chez les Foulayronnais goguenards, c'est parce que nos compatriotes se rendent bien compte que quelque chose ne tourne pas rond à la Mairie : il y règne une ambiance de Fort Chabrol, de camp retranché, de château assiégé qui apporte en réponse à la moindre question posée des procédures lourdes, complexes et au fond inutiles.

Le temps de l'élection est passé. Il nous semblerait judicieux que le Maire en prenne conscience et que s'instaure -enfin- une vie démocratique à peu près normale au sein du Conseil. C'est d'ailleurs de sa responsabilité pleine et entière.

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