Le garde-champêtre en vadrouille
" Mais il est où ? Il est où ?
- Qui ça ?
- Eh le garde-champêtre pardi ! Il est parti ?
- Il est parti !
- Ah bon ! "
Pourtant le maire nous avait rebattu les oreilles avec son garde-champêtre. On allait voir ce qu'on allait voir. La sécurité de la commune serait une des plus assurée de toute la communauté d'Agen.
L'homme fut désigné, équipé de pied en cap avec gilet pare-balles et voiture achetée, flanquée de toutes les inscriptions et équipée des derniers systèmes avec gyrophares... Le shérif local était prêt pour mener le combat de l'insécurité. Le maire possédait ainsi son unité de protection et de sécurité.
Cela a duré quelques mois, le temps des élections et un jour... tout a disparu. Plus de garde-champêtre, plus de véhicule, plus de souci de sécurité. Ce qui avait été annoncé à grand renfort de trompette municipale s'est discrètement évanoui dans la nature. Le Maire aurait dû utiliser un clairon car au moins ça claironne alors qu'une trompette... ça trompe.
Il faut dire que notre édile est coutumier du fait. On s'enthousiasme, on s'enflamme, on se met en avant en bombant le torse et puis on efface tout, quelques temps après. La logique voudrait que l'on réfléchisse avant mais notre maire fait le contraire : il pense après.
Pourtant, aujourd'hui avec le nombre de cambriolages que connaît Foulayronnes, le garde-champêtre eut pu être un précieux supplétif en soutien des gendarmes. Bien sûr, il n'aurait pu empêcher certains cambriolages de se faire ni arrêter les voleurs mais il aurait apporté de précieux renseignements.
Voilà ce que l'on appelle agir à contre-courant.