Au théâtre au Duboskistan

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Au théâtre au Duboskistan

Nous aurions aimé dire que les débats proposés par le Maire lors du Conseil municipal du 8 mars étaient consacrés à la vie de notre commune. Ce n’était malheureusement pas le cas. Comme ont pu le constater ceux qui y ont assisté physiquement ou sur internet, nous avons eu droit à la place à une véritable pièce de théâtre. Que dire de cette pièce ?


Le décor : notre salle des fêtes est d’une froideur et d’un incommode rares pour y tenir un conseil municipal. La salle Simone Veil avait, elle, été conçue pour ça, permettant aux élus présents de se parler les yeux dans les yeux. C’est sans doute pour cette raison que le Maire ne veut plus y tenir nos séances…

Les costumes étaient laissés à l’appréciation de chacun des participants. Voilà un des rares éléments de nos conseils que le règlement intérieur stupide du Maire n’a pas (encore ?) verrouillé !

Le scénario : il s’agissait seulement d’exclure son adjointe Marie Lescoux-Gourgue, coupable de crime de lèse-Dubos : au Duboskistan, ça ne pardonne pas ! On ne peut pas dire que le scénario ait brillé par son originalité : c’était juste une (mauvaise) réplique de « Règlement de comptes à OK Corral » : n'est pas Burt Lancaster ou Kirk Douglas qui veut...

Les dialogues : Malgré notre envie, nous ne citerons pas de noms d’élus de la majorité qui se sont distingués par leur violence et leur bassesse : ils se reconnaitront. Retenons plutôt la dignité et la détermination de Marie Lescoux-Gourgue face au déluge d’outrages. Félicitations aussi au Maire pour sa formidable performance d’avoir réussi à dire -sans pouffer de rire !- qu’au sein de la Mairie « la parole est libre ». Beau numéro de composition… Enfin, on regrettera la maîtrise trop approximative de leur texte chez certains des acteurs de la pièce, faute sans doute d’avoir eu le temps de s’approprier les mots qui avaient été écrits pour eux. Il faut dire que ceux qui se sont hasardés à certaines improvisations de leur crû… n’ont pas fait mieux.

La mise en scène : On a assisté à un bel ordonnancement, certes pas très spontané mais plutôt bien organisé, chacun des acteurs étant dûment sollicité du regard pour réciter son texte : une belle réussite. D’ailleurs, la mine réjouie (et silencieuse) du metteur en scène témoignait de la jouissance qu’il en ressentait in petto.

Appréciation finale : tout cela méritait-il quelques 5 heures de spectacle ? De l’avis général des spectateurs, la réponse est non : l’intrigue était excessivement violente jusqu’à l’écœurement, le jeu des acteurs était plutôt très moyen (même si une actrice en particulier a peut-être ce jour-là entamé une belle carrière dans les rôles de sorcière de film d’horreur) et les dialogues, mal interprétés, étaient en outre d’une grande pauvreté. Mais l’entrée au théâtre était gratuite…

Reste une question : les dernières séances, bien que filmées, n’ont jamais été mises en ligne. Celle-ci le sera-t-elle ? Ou bien le metteur en scène, honteux de son œuvre, préfèrera-t-il la cacher ? L’avenir nous le dira vite…
 

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