Duboskistan et la Protection des Données : Un RGPD Made in Chez Nous
Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), appliqué depuis le 25 mai 2018 dans toute l'Union européenne, a pour mission noble de protéger les citoyens des intrusions intempestives dans leur vie privée. Il offre des droits sur leurs données personnelles, impose des règles strictes aux organisations et encourage un monde numérique plus sûr et transparent. En théorie, tout le monde applaudit. En pratique, au Duboskistan, on semble avoir pris ce règlement... comment dire ? Avec une belle dose d’imagination locale.
Chez nous, au Duboskistan, pas question de s’encombrer de la paperasse européenne. Ici, le RGPD signifie fièrement « Régime Général de Politisation des Données ». Avouez que ça claque ! Lors des vœux municipaux, notre cher maître des lieux – docteur en droit, s’il vous plaît – a rassuré tout le monde : il a même embauché un expert du RGPD (le vrai cette fois, enfin on suppose) pour s’occuper de tout ça. Mais vu le fonctionnement, on se demande s’il n’a pas été recruté pour trouver comment contourner la réglementation avec style.
Depuis plusieurs mois, on observe des pratiques locales qui pourraient faire grincer des dents un inspecteur européen. Prenons par exemple la manie de collecter des adresses e-mail et numéros de téléphone à tout bout de champ. Un événement municipal ? Hop, laissez vos coordonnées en sortant, mais sans trop poser de questions sur leur usage. Conservation ? Finalité ? Transparence ? Des concepts manifestement jugés « trop 2018 » pour le Duboskistan.
Et ce n’est pas tout. Des révélations récentes ont mis les habitants en émoi : des invitations par SMS à des événements municipaux ont été envoyées à partir du fichier du centre de santé municipal sans oublier par la suite des remerciements
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Oui, vous avez bien lu, celui qui sert normalement à gérer les rendez-vous médicaux. Imaginez recevoir une invitation à une soirée de vœux alors que vous attendiez un rendez-vous médical. Ambiance ! Si cela s’avère vrai, ce serait une belle pirouette au RGPD, mais aussi un saut périlleux dans l’illégalité.
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La presse, à travers les pages de Sud Ouest du 11 janvier 2025, s'émeut également.
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Comme évoqué dans ce second article du Sud Ouest du 18 Janvier 2025,
Et comme si ça ne suffisait pas, les habitants commencent à murmurer qu’une certaine « segmentation » des citoyens aurait lieu au sein de la mairie. Vous êtes pour ou contre l’équipe en place ? Vous pourriez bien le savoir selon le traitement que vous recevez. Exemple flagrant : aucun membre de l’opposition n’a eu droit à une invitation pour le fameux « conseil municipal géant 2.0 », mais certains voisins ont été conviés. Même chose au repas des aînés : ceux qui soutiennent l’opposition finissent mystérieusement au second service. Si ça, ce n’est pas de l’organisation à la carte...
Alors, on peut se poser de vraies questions : qui décide de tout ça ? Qui accède à ces données ? Sont-elles gardées dans un coffre-fort ou sur un post-it collé au frigo de la salle des archives ? Ces zones d’ombre mériteraient d’être éclaircies, et vite.
Parce que, blague à part, la protection des données personnelles, c’est sérieux. C’est un pilier de la démocratie moderne. Les citoyens doivent pouvoir participer à la vie locale sans craindre que leurs informations personnelles se retrouvent utilisées à des fins politiciennes. Un peu de clarté et de respect des règles ne feraient pas de mal. Sinon, la confiance des habitants, déjà vacillante, risque de s’évaporer plus vite qu’une promesse électorale.
Mais, après tout, depuis que Foulayronnes a été rebaptisée Duboskistan, plus rien ne nous étonne... Pas même l’impossible.